V

 

Les déniquoiseaux

 

C’est à peu près vers cette journée de samedi, passée par sieur Clubin à Torteval, qu’il faut rapporter un fait singulier, peu ébruité d’abord dans le pays, et qui ne transpira que longtemps après. Car beaucoup de choses, nous venons de le remarquer, restent inconnues à cause même de l’effroi qu’elles ont fait à ceux qui en ont été témoins.

Dans la nuit du samedi au dimanche, nous précisons la date et nous la croyons exacte, trois enfants escaladèrent l’escarpement de Plainmont. Ces enfants s’en retournaient au village. Ils venaient de la mer. C’était ce qu’on appelle dans la langue locale des « déniquoiseaux. » Lisez déniche-oiseaux. Partout où il y a des falaises et des trous de rochers au-dessus de la mer, les enfants dénicheurs d’oiseaux abondent. Nous en avons dit un mot déjà. On se souvient que Gilliatt s’en préoccupait, à cause des oiseaux et à cause des enfants.

Les déniquoiseaux sont des espèces de gamins de l’océan, peu timides.

La nuit était très obscure. D’épaisses superpositions de nuées cachaient le zénith. Trois heures du matin venaient de sonner au clocher de Torteval, qui est rond et pointu et qui ressemble à un bonnet de magicien.

Pourquoi ces enfants revenaient-ils si tard ? Rien de plus simple. Ils étaient allés à la chasse aux nids de mauves, dans le Tas de Pois d’Aval. La saison ayant été très douce, les amours des oiseaux commençaient de très bonne heure. Ces enfants, guettant les allures des mâles et des femelles autour des gîtes, et distraits par l’acharnement de cette poursuite, avaient oublié l’heure. Le flux les avait cernés ; ils n’avaient pu regagner à temps la petite anse où ils avaient amarré leur canot, et ils avaient dû attendre sur une des pointes du Tas de Pois que la mer se retirât. De là leur rentrée nocturne. Ces rentrées-là sont attendues par la fiévreuse inquiétude des mères, laquelle, rassurée, dépense sa joie en colère, et, grossie dans les larmes, se dissipe en taloches. Aussi se hâtaient-ils, assez inquiets. Ils avaient cette manière de se hâter qui s’attarderait volontiers, et qui contient un secret désir de ne pas arriver. Ils avaient en perspective un embrassement compliqué de giffles.

Un seul de ces enfants n’avait rien à craindre ; c’était un orphelin. Ce garçon était français, sans père ni mère, et content en cette minute-là de n’avoir pas de mère. Personne ne s’intéressant à lui, il ne serait pas battu. Les deux autres étaient guernesiais, et de la paroisse même de Torteval.

La haute croupe de roches escaladée, les trois déniquoiseaux parvinrent sur le plateau où est la maison visionnée.

Ils commencèrent par avoir peur, ce qui est le devoir de tout passant, et surtout de tout enfant, à cette heure et dans ce lieu.

Ils eurent bien envie de se sauver à toutes jambes, et bien envie de s’arrêter pour regarder.

Ils s’arrêtèrent.

Ils regardèrent la maison.

Elle était toute noire et formidable.

C’était, au milieu du plateau désert, un bloc obscur, une excroissance symétrique et hideuse, une haute masse carrée à angles rectilignes, quelque chose de semblable à un énorme autel de ténèbres.

La première pensée des enfants avait été de s’enfuir ; la seconde fut de s’approcher. Ils n’avaient jamais vu cette maison-là à cette heure-là. La curiosité d’avoir peur existe. Ils avaient un petit Français avec eux, ce qui fit qu’ils approchèrent.

On sait que les Français ne croient à rien.

D’ailleurs, être plusieurs dans un danger, rassure ; avoir peur à trois, encourage.

Et puis, on est chasseur, on est enfant ; à trois qu’on est, on n’a pas trente ans ; on est en quête, on fouille, on épie les choses cachées ; est-ce pour s’arrêter en chemin ? On avance la tête dans ce trou-ci, comment ne point l’avancer dans ce trou-là ? Qui est en chasse subit un entraînement ; qui va à la découverte est dans un engrenage. Avoir tant regardé dans le nid des oiseaux, cela donne la démangeaison de regarder un peu dans le nid des spectres. Fureter dans l’enfer ; pourquoi pas ?

De gibier en gibier, on arrive au démon. Après les moineaux, les farfadets. On va savoir à quoi s’en tenir sur toutes ces peurs que vos parents vous ont faites. Être sur la piste des contes bleus, rien n’est plus glissant. En savoir aussi long que les bonnes femmes, cela tente.

Tout ce pêle-mêle d’idées, à l’état de confusion et d’instinct dans la cervelle des déniquoiseaux guernesiais, eut pour résultante leur témérité. Ils marchèrent vers la maison.

Du reste, le petit qui leur servait de point d’appui dans cette bravoure en était digne. C’était un garçon résolu, apprenti calfat, de ces enfants déjà hommes, couchant au chantier sur de la paille dans un hangar, gagnant sa vie, ayant une grosse voix, grimpant volontiers aux murs et aux arbres, sans préjugés vis-à-vis des pommes près desquelles il passait, ayant travaillé à des radoubs de vaisseaux de guerre, fils du hasard, enfant de raccroc, orphelin gai, né en France, et on ne savait où, deux raisons pour être hardi, ne regardant pas à donner un double à un pauvre, très méchant, très bon, blond jusqu’au roux, ayant parlé à des Parisiens. Pour le moment, il gagnait un chelin par jour à calfater des barques de poissonniers, en réparation aux Pêqueries. Quand l’envie lui en prenait, il se donnait des vacances, et allait dénicher des oiseaux. Tel était le petit Français.

La solitude du lieu avait on ne sait quoi de funèbre. On sentait là l’inviolabilité menaçante. C’était farouche. Ce plateau, silencieux et nu, dérobait à très courte distance dans le précipice sa courbe déclive et fuyante. La mer en bas se taisait. Il n’y avait point de vent. Les brins d’herbe ne bougeaient pas.

Les petits déniquoiseaux avançaient à pas lents, l’enfant français en tête, en regardant la maison.

L’un d’eux, plus tard, en racontant le fait, ou l’à peu près qui lui en était resté, ajoutait : « Elle ne disait rien. »

Ils s’approchaient en retenant leur haleine, comme on approcherait d’une bête.

Ils avaient gravi le roidillon qui est derrière la maison et qui aboutit du côté de la mer à un petit isthme de rochers peu praticable ; ils étaient parvenus assez près de la masure ; mais ils ne voyaient que la façade sud, qui est toute murée ; ils n’avaient pas osé tourner à gauche, ce qui les eût exposés à voir l’autre façade où il y a deux fenêtres, ce qui est terrible.

Cependant ils s’enhardirent, l’apprenti calfat leur ayant dit tout bas : – Virons à bâbord. C’est ce côté-là qui est le beau. Il faut voir les deux fenêtres noires.

Ils « virèrent à bâbord » et arrivèrent de l’autre côté de la maison.

Les deux fenêtres étaient éclairées.

Les enfants s’enfuirent.

Quand ils furent loin, le petit Français se retourna.

– Tiens, dit-il, il n’y a plus de lumière.

En effet, il n’y avait plus de clarté aux fenêtres. La silhouette de la masure se dessinait, découpée comme à l’emporte-pièce, sur la lividité diffuse du ciel.

La peur ne s’en alla point, mais la curiosité revint. Les déniquoiseaux se rapprochèrent.

Brusquement, aux deux fenêtres à la fois, la lumière se refit.

Les deux gars de Torteval reprirent leurs jambes à leur cou, et se sauvèrent. Le petit satan de Français n’avança pas, mais ne recula pas.

Il demeura immobile, faisant face à la maison, et la regardant.

La clarté s’éteignit, puis brilla de nouveau. Rien de plus horrible. Le reflet faisait une vague traînée de feu sur l’herbe mouillée par la buée de la nuit. À un certain moment, la lueur dessina sur le mur intérieur de la masure de grands profils noirs qui remuaient et des ombres de têtes énormes.

Du reste, la masure étant sans plafonds ni cloisons et n’ayant plus que les quatre murs et le toit, une fenêtre ne peut pas être éclairée sans que l’autre le soit.

Voyant que l’apprenti calfat restait, les deux autres déniquoiseaux revinrent, pas à pas, l’un après l’autre, tremblants, curieux. L’apprenti calfat leur dit tout bas : – Il y a des revenants dans la maison. J’ai vu le nez d’un. – Les deux petits de Torteval se blottirent derrière le Français, et haussés sur la pointe du pied, par-dessus son épaule, abrités par lui, le prenant pour bouclier, l’opposant à la chose, rassurés de le sentir entre eux et la vision, ils regardèrent, eux aussi.

La masure, de son côté, semblait les regarder. Elle avait, dans cette vaste obscurité muette, deux prunelles rouges. C’étaient les fenêtres. La lumière s’éclipsait, reparaissait, s’éclipsait encore, comme font ces lumières-là. Ces intermittences sinistres tiennent probablement au va-et-vient de l’enfer. Cela s’entrouvre, puis se referme. Le soupirail du sépulcre a des effets de lanterne sourde.

Tout à coup une noirceur très opaque ayant la forme humaine se dressa sur l’une des fenêtres comme si elle venait du dehors, puis s’enfonça dans l’intérieur de la maison. Il sembla que quelqu’un venait d’entrer.

Entrer par la croisée, c’est l’habitude des alleurs.

La clarté fut un moment plus vive, puis s’éteignit et ne reparut plus. La maison redevint noire. Alors il en sortit des bruits. Ces bruits ressemblaient à des voix. C’est toujours comme cela. Quand on voit, on n’entend pas ; quand on ne voit pas, on entend.

La nuit sur la mer a une taciturnité particulière. Le silence de l’ombre est là plus profond qu’ailleurs. Lorsqu’il n’y a ni vent ni flot, dans cette remuante étendue où d’ordinaire on n’entend pas voler les aigles, on entendrait une mouche voler. Cette paix sépulcrale donnait un relief lugubre aux bruits qui sortaient de la masure.

– Voyons voir, dit le petit Français.

Et il fit un pas vers la maison.

Les deux autres avaient une telle peur qu’ils se décidèrent à le suivre. Ils n’osaient plus s’enfuir tout seuls.

Comme ils venaient de dépasser un assez gros tas de fagots qui, on ne sait pas pourquoi, les rassurait dans cette solitude, une chevêche s’envola d’un buisson. Cela fit un froissement de branches. Les chevêches ont une espèce de vol louche, d’une obliquité inquiétante. L’oiseau passa de travers près des enfants, en fixant sur eux la rondeur de ses yeux, clairs dans la nuit.

Il y eut un certain tremblement dans le groupe derrière le petit Français.

Il apostropha la chevêche.

– Moineau, tu viens trop tard. Il n’est plus temps. Je veux voir.

Et il avança.

Le craquement de ses gros souliers cloutés sur les ajoncs n’empêchait pas d’entendre les bruits de la masure, qui s’élevaient et s’abaissaient, avec l’accentuation calme et la continuité d’un dialogue.

Un moment après, il ajouta :

– D’ailleurs il n’y a que les bêtes qui croient aux revenants.

L’insolence dans le danger rallie les traînards et les pousse en avant.

Les deux gars de Torteval se remirent en marche, emboîtant le pas à la suite de l’apprenti calfat.

La maison visionnée leur faisait l’effet de grandir démesurément. Dans cette illusion d’optique de la peur il y avait de la réalité. La maison grandissait en effet, parce qu’ils en approchaient.

Cependant les voix qui étaient dans la maison prenaient une saillie de plus en plus nette. Les enfants écoutaient. L’oreille aussi a ses grossissements. C’était autre chose qu’un murmure, plus qu’un chuchotement, moins qu’un brouhaha. Par instants une ou deux paroles clairement articulées se détachaient. Ces paroles, impossibles à comprendre, sonnaient bizarrement. Les enfants s’arrêtaient, écoutaient, puis recommençaient à avancer.

– C’est la conversation des revenants, murmura l’apprenti calfat, mais je ne crois pas aux revenants.

Les petits de Torteval étaient bien tentés de se replier derrière le tas de fagots ; mais ils en étaient déjà loin, et leur ami le calfat continuait de marcher vers la masure. Ils tremblaient de rester avec lui, et ils n’osaient pas le quitter.

Pas à pas, et perplexes, ils le suivaient.

L’apprenti calfat se tourna vers eux et leur dit :

– Vous savez que ce n’est pas vrai. Il n’y en a pas.

La maison devenait de plus en plus haute. Les voix devenaient de plus en plus distinctes.

Ils approchaient.

En approchant, on reconnaissait qu’il y avait dans la maison quelque chose comme de la lumière étouffée. C’était une lueur très vague, un de ces effets de lanterne sourde indiqués tout à l’heure, et qui abondent dans l’éclairage des sabbats.

Quand ils furent tout près, ils firent halte.

Un des deux de Torteval hasarda cette observation :

– Ce n’est pas des revenants ; c’est des dames blanches.

– Qu’est-ce que c’est que ça qui pend à une fenêtre ? demanda l’autre.

– Ça a l’air d’une corde.

– C’est un serpent.

– C’est de la corde de pendu, dit le Français avec autorité. Ça leur sert. Mais je n’y crois pas.

Et, en trois bonds plutôt qu’en trois pas, il fut au pied du mur de la masure. Il y avait de la fièvre dans cette hardiesse.

Les deux autres, frissonnants, l’imitèrent, et vinrent se coller près de lui, se serrant l’un contre son côté droit, l’autre contre son côté gauche. Les enfants appliquèrent leur oreille contre la muraille. On continuait de parler dans la maison.

Voici ce que disaient les fantômes : [7]

– Ainsi, c’est entendu ?

– Entendu.

– C’est dit ?

– Dit.

– Un homme attendra ici, et pourra s’en aller en Angleterre avec Blasquito ?

– En payant.

– En payant.

– Blasquito prendra l’homme dans sa barque.

– Sans chercher à savoir de quel pays il est ?

– Cela ne nous regarde pas.

– Sans lui demander son nom ?

– On ne demande pas le nom ; on pèse la bourse.

– Bien. L’homme attendra dans cette maison.

– Il faudra qu’il ait de quoi manger.

– Il en aura.

– Où ?

– Dans ce sac que j’apporte.

– Très bien.

– Puis-je laisser ce sac ici ?

– Les contrebandiers ne sont pas des voleurs.

– Et vous autres, quand partez-vous ?

– Demain matin. Si votre homme était prêt, il pourrait venir avec nous.

– Il n’est pas prêt.

– C’est son affaire.

– Combien de jours aura-t-il à attendre dans cette maison ?

– Deux, trois, quatre jours. Moins ou plus.

– Est-il certain que Blasquito viendra ?

– Certain.

– Ici ? À Plainmont ?

– À Plainmont.

– Quelle semaine ?

– La semaine prochaine.

– Quel jour ?

– Vendredi, samedi, ou dimanche.

– Il ne peut manquer ?

– Il est mon tocayo.

– Il vient par tous les temps ?

– Par tous. Il n’a pas peur. Je suis Blasco, il est Blasquito.

– Ainsi, il ne peut manquer de venir à Guernesey ?

– Je viens un mois ; il vient l’autre mois.

– Je comprends.

– À compter de samedi prochain, d’aujourd’hui en huit, il ne se passera pas cinq jours sans que Blasquito arrive.

– Mais si la mer était très dure ?

– Egurraldia gaïztoa ?[8]

– Oui.

– Blasquito ne viendra pas si vite, mais il viendra.

– D’où viendra-t-il ?

– De Bilbao.

– Où ira-t-il ?

– À Portland.

– C’est bien.

– Ou à Tor Bay.

– C’est mieux.

– Votre homme peut être tranquille.

– Blasquito ne trahira pas ?

– Les lâches sont les traîtres. Nous sommes des vaillants. La mer est l’église de l’hiver. La trahison est l’église de l’enfer.

– Personne n’entend ce que nous disons ?

– Nous écouter et nous regarder est impossible. L’épouvante fait ici le désert.

– Je le sais.

– Qui oserait se hasarder à nous écouter ?

– C’est vrai.

– D’ailleurs on écouterait qu’on ne comprendrait pas. Nous parlons une farouche langue à nous que personne ne connaît. Puisque vous la savez, c’est que vous êtes des nôtres.

– Je suis venu pour prendre des arrangements avec vous.

– C’est bon.

– Maintenant je m’en vais.

– Soit.

– Dites-moi, si le passager veut que Blasquito le conduise ailleurs qu’à Portland ou à Tor Bay ?

– Qu’il ait des onces.[9]

– Blasquito fera-t-il ce que l’homme voudra ?

– Blasquito fera ce que les onces voudront.

– Faut-il beaucoup de temps pour aller à Tor Bay ?

– Comme il plaît au vent.

– Huit heures ?

– Moins ou plus.

– Blasquito obéira-t-il à son passager ?

– Si la mer obéit à Blasquito.

– Il sera bien payé.

– L’or est l’or. Le vent est le vent.

– C’est juste.

– L’homme avec l’or fait ce qu’il peut. Dieu avec le vent fait ce qu’il veut.

– L’homme qui compte partir avec Blasquito sera ici vendredi.

– Bien.

– À quel moment arrive Blasquito ?

– À la nuit. On arrive la nuit. On part la nuit. Nous avons une femme qui s’appelle la mer, et une sœur qui s’appelle la nuit. La femme trompe quelquefois ; la sœur jamais.

– Tout est convenu. Adieu, hommes.

– Bonsoir. Un coup d’eau-de-vie ?

– Merci.

– C’est meilleur que du sirop.

– J’ai votre parole.

– Mon nom est Point-d’honneur.

– Adieu.

– Vous êtes gentilhomme et je suis chevalier.

Il était clair que des diables seuls pouvaient parler ainsi. Les enfants n’en écoutèrent pas davantage, et cette fois prirent la fuite pour de bon, le petit Français, enfin convaincu, courant plus vite que les autres.

Le mardi qui suivit ce samedi, sieur Clubin était de retour à Saint-Malo, ramenant la Durande.

Le Tamaulipas était toujours en rade.

Sieur Clubin, entre deux bouffées de pipe, demanda à l’aubergiste de l’auberge Jean :

– Eh bien, quand donc part-il, ce Tamaulipas ?

– Après-demain jeudi, répondit l’aubergiste.

Ce soir-là, Clubin soupa à la table des gardes-côtes, et, contre son habitude, sortit après son souper. Il résulta de cette sortie qu’il ne put tenir le bureau de la Durande, et qu’il manqua à peu près son chargement. Cela fut remarqué d’un homme si exact.

Il paraît qu’il causa quelques instants avec son ami le changeur.

Il rentra deux heures après que Noguette eut sonné le couvre-feu. La cloche brésilienne sonne à dix heures. Il était donc minuit.

Les travailleurs de la mer
calibre_title_page.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_0.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_1.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_2.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_3.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_4.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_5.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_6.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_7.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_8.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_9.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_10.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_11.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_12.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_13.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_14.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_15.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_16.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_17.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_18.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_19.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_20.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_21.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_22.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_23.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_24.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_25.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_26.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_27.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_28.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_29.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_30.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_31.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_32.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_33.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_34.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_35.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_36.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_37.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_38.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_39.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_40.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_41.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_42.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_43.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_44.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_45.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_46.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_47.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_48.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_49.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_50.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_51.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_52.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_53.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_54.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_55.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_56.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_57.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_58.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_59.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_60.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_61.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_62.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_63.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_64.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_65.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_66.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_67.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_68.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_69.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_70.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_71.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_72.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_73.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_74.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_75.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_76.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_77.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_78.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_79.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_80.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_81.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_82.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_83.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_84.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_85.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_86.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_87.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_88.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_89.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_90.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_91.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_92.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_93.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_94.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_95.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_96.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_97.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_98.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_99.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_100.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_101.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_102.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_103.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_104.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_105.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_106.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_107.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_108.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_109.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_110.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_111.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_112.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_113.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_114.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_115.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_116.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_117.html
Hugo - Les travailleurs de la mer_split_118.html